SPIP Warhammer Seconde édition

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Fin de la campagne

dimanche 4 septembre 2005, par War

Présentation de la fin de la campagne

La Bataille pour Middenheim

Alors que les forces victorieuses de la Cité du Loup Blanc sont sorties et poursuivent leurs ennemis, Archaon a rassemblé tant bien que mal ce qu’il reste de ses forces aux environs de la Route du Marteau de l’Empereur ; cependant sa retraite vers les montagnes a été coupée par l’arrivée de l’armée de Valten. Karl Franz a fait une halte dans les ruines de Grimminhagen pour effectuer la jonction avec de nouvelles forces arrivant du sud. Pris en étau entre trois armées, Archaon n’a d’autre choix que se battre jusqu’à la fin, mais son seul espoir réside désormais dans les rares troupes chaotiques victorieuses : celles qui se trouvent dans le nord, à Frote.

La légion démoniaque de Be’Lakor n’est plus que l’ombre d’elle-même et s’est enfuie au nord de Norderingen. Le Comte von Rauvok, rejoint par Ar-Ulric, de nombreux prêtres de Sigmar et un important contingent d’elfes, se presse sur ses talons et a entamé des battues dans les forêts afin de débusquer les entités démoniaques qui s’y terrent.

Boris Todbringer est parti à la tête de ses Chevaliers du Loup Blanc et des forces du Middenland vers le sud puis l’ouest à la recherche de Khazrak le Borgne. Il progresse prudemment car il est conscient des dangers qui guettent ses troupes dans la Drakwald.

Après son affrontement avec Be’Lakor, Volkmar le Sévère est de nouveau sous les soins attentifs des Prêtresses de Shallya. La fatigue a prélevé un lourd tribut sur son corps désemparé, et son esprit erre entre le rêve et la réalité, torturé par son emprisonnement des derniers mois. L’influence du Chaos est toujours forte et des gardes ont été postés à l’entrée du temple, officiellement pour protéger Volkmar dans son sommeil agité, mais nul n’est dupe quant aux véritables raisons de leur présence...

Après ses innombrables actes de courage au pied de l’Ulricsberg, Alexi Makarev est reparti vers Kislev pour participer à la reconquête d’Erengrad et chasser définitivement les derniers ennemis combattant encore à Praag. Reste à voir comment il sera accueilli par la Reine de Glace après avoir désobéi à ses ordres, et être aller prêter main-forte à Middenheim plutôt qu’avoir défendu sa propre patrie.

Projet "Suprématie"

Tandis que les troupes à la surface du sol s’activent, les skavens se préparent à porter un coup terrible contre Middenheim, source de haine pour leur race depuis que l’Empereur Mandred Tueur de Skavens a déjoué leurs plans machiavéliques il y a des siècles de cela. L’"Hémisphère Infernal" est en place et vibre d’une énergie terrible, ses auvents crachant de la vapeur verte et d’étranges lueurs clignotent à sa surface. Lorsque le compte à rebours qui le contrôle arrivera à terme, il détonera et déclenchera des tremblements de terre et des éruptions qui pourraient engloutir la Cité du Loup Blanc sous une mer de magma (rire sadique)... Alors que les Vermines de Choc gardent les tunnels menant à la chambre où se trouve cette machine terrifiante, des traîtres skavens ont prévenu les habitants de Middenheim du danger qui les guettaient. Un groupe d’humains, d’elfes, de nains, de mercenaires ogres et de ratiers halflings est en ce moment même en train d’explorer les catacombes afin de déjouer le plan des hommes-rats.

La Bataille du Col du Pic

Aidé par les engins destructeurs des Dawi-Zharr, Vardek Crom a assailli les lignes des nains qui tenaient le Col du Pic. En dépit de ses blessures, Ungrim Poing de Fer était présent à la tête de ses troupes pour repousser les guerriers Kurgans et les nains chaotiques.

En dépit des pertes horribles causées par les canons, les canons à flammes, les canons-orgues et les balistes de Karak Kadrin, des milliers de maraudeurs nordiques sont finalement parvenus à atteindre les nains. Leurs flancs protégés par le goulot naturel de la passe, ces derniers ont d’abord tenu le choc, mais le poids du nombre des nordiques a commencé à peser dans la balance. Les nains ont fini par reculer et les guerriers de Crom ont alors pu les déborder et s’en prendre aux machines de guerre qui les pilonnaient. Voyant qu’il risquait d’être coupé de sa forteresse, Ungrim Poing de Fer a préféré battre en retraite en bon ordre.

Heureusement pour les nains, les nordiques ne comptaient pas se lancer dans un siège éprouvant et ont continué leur route jusque dans l’Empire, au pied des contreforts montagneux. Ils se trouvent à présent aux frontières de la Sylvanie, à l’insu des troupes impériales stationnées au nord, et vont probablement en profiter pour piller et saccager la bucolique province...

Alors qu’Ungrim Poing de Fer réintégrait la sécurité de sa forteresse, il reçut la nouvelle de la mort de son fils, Garagrim. Maudissant en vieux Khazalide ses ennemis, il fit de nouveau le Serment du Tueur et jura de venger la mort de son fils et de se racheter de sa récente défaite. Il s’enferma ensuite toute la nuit afin de ruminer son amertume sur son trône en os de dragon.

La Chasse d’Orion

Alors que les premiers frimas de l’automne se font sentir, Orion est rentré de sa chasse. Il célèbre dans le Grand Hall ses victoires de l’été, ses exploits maintes fois chantés, dansés et déclamés par ses sujets. L’hiver s’approche et avec lui le Temps du Sommeil, et avant que la blancheur des flocons ne vienne plonger les sous-bois humides dans un silence cotonneux, Ariel s’affaire à soigner la forêt blessée par les hommes-bêtes.

La forêt elle-même s’est appropriée le corps des morts, et le sang des créatures chaotiques est venu nourrir le sol gorgé de magie d’Athel Loren. Les mélodies lancinantes des dryades et les murmures gutturaux des hommes-arbres sont portés par la brise qui souffle dans les futaies, chantant tristement la victoire, mais aussi les souffrances endurées des mains des enfants de Morghur.

Dans les ombres, de rares monstres continuent de se tapir, terrifiés par les bois et les guerriers gracieux qui les habitent, une haine dévorante leur serrant le cœur. Ils se savent pour l’instant vaincus par la furie des elfes sylvains. Ils évitent soigneusement les pierres gardiennes et vont calmer leur rage et leur impuissance sur les habitants des villages bretonniens et leurs troupeaux, puis retournent se cacher dans les profondeurs de la Forêt de Chalons ou dans les cavernes dont les ouvertures béent sur les flancs des Voûtes. Il faudra des années avant que les feux dansent à nouveau au pied des Pierres des Hardes. Des centaines de bandes d’hommes-bêtes ont été exterminées et des douzaines de chamans n’offriront plus jamais de sacrifices aux dieux. Mais Morghur est toujours là, et tant qu’il vivra, les Bêtes ne détourneront jamais leur regard haineux du royaume enchanté d’Athel Loren.

La Conquête d’Anah-Kehzzar

À des lieues au nord de la rivière Mortis, les Rois des Tombes sont venus réclamer leurs anciennes terres. Des légions mortes-vivantes montent désormais la garde, immobiles auprès des ruines des anciens avant-postes nehekhariens situés dans les Terres Arides, tandis que les loups et les vautours viennent se repaître des cadavres des orques qui gisent encore à leurs pieds.

Ces terres étaient connues en nehekharien sous le nom d’Anah-Kehzzar, et ne sont plus que l’ombre de leur gloire passée. La plupart des tombes ont été pillées ou ne répondent pas à l’appel des Prêtres-Liches. Elles se trouvent loin des frontières de Nehekhara, et n’ont pas été affectées par le Grand Rituel de Nagash, c’est pourquoi leurs occupants continuent de connaître l’étreinte de la mort.

Personne n’ayant répondu à son défi, Settra est parti de Nagashizzar, conscient de l’armée qui se rassemble sur les rives de le Mer de Fiel. Il a laissé une garde derrière lui afin d’être tenu au courant des faits et gestes de son ennemi, si tant est que quelque signe d’agitation puisse être perçu derrière les murs noirs de la citadelle.

Le Nettoyage de la Mer des Griffes

Pendant de nombreuses générations, les nordiques se souviendront du Spectre Blanc, du Fantôme des Mers, de la Brume Mortelle. Le Seigneur des Mers Aislinn et ses guerriers de Lothern ont été sans pitié dans leurs raids contres les colonies de Norsca et ont massacré des milliers de guerriers qui se préparaient à prendre la mer vers les côtes du Nordland et de Kislev.

On ne sait pas encore si Aislinn et sa flotte sont retournés à Ulthuan pour livrer combat contre les Druchii, mais il est certains que les nordiques sont pour l’instant terrifiés à l’idée de prendre la mer sur leurs longs bateaux. Il est difficile de prédire combien de temps cela durera, mais il n’est pas impossible que dès l’été prochain l’absence des vaisseaux-dragons d’Ulthuan se fasse durement ressentir.

Du Sang dans la Jungle

Les combats en Lustrie ont été féroces mais ni le culte de Slaanesh de Morathi ni ses alliés Hungs n’ont réussi à atteindre les cités-temples des hommes-lézards. Les saurus et les skinks ont vaillamment combattu pour protéger leurs maîtres slanns, se servant des cours d’eau, des marécages et de leur connaissance de la jungle pour tendre des embuscades meurtrières aux envahisseurs.

Des rumeurs sont parvenues jusqu’à Morathi et l’ont mise au courant de l’attaque d’Hellebron contre le temple de Slaanesh à Naggarond. La grande sorcière s’est empressée de revenir à Naggaroth afin de répondre au défi que lui a lancé la Matriarche des Furies. Leur rencontre risque de provoquer un embrasement car les deux sectes sauteront sur la première occasion pour déposséder leur rivale. Une guerre civile pourrait bien être déclenchée si la situation dégénère.

Des groupes d’elfes noirs ont réussi à revenir de Lustrie avec des coffres remplis d’or et de bijoux, mais très peu de plaques sacrées des Anciens ont été dérobées. Les slanns n’ont désormais plus à se préoccuper de la menace que faisaient peser les pillards sur ces artefacts et peuvent à nouveau se concentrer pour contrôler les flux de vents magiques qui polluent le monde en s’échappant du portail polaire.

Campagnes parallèles

La Tempête du Chaos se concentre sur la marche d’Archaon vers Middenheim, et le conflit qui en découle, opposant les armées de l’Empire aux forces du Chaos. Bien qu’il s’agisse là des deux principaux acteurs de la campagne, chaque camp fait appel à des alliés pour l’aider dans sa tâche. En plus des hordes d’Archaon, l’Empire doit faire face à des contingents de pirates elfes noirs, des clans skavens avides de pouvoir, et même des armées de mercenaires décidés à profiter de la situation. Du côté de la lumière, l’Empire a fait appel à ses alliés millénaires, les nains, dont les armées s’apprêtent à le secourir mais aussi à débarrasser leurs montagnes des ennemis qui les souillent. Les hauts elfes ont aussi répondu à l’appel, et leurs flottes luttent pour la suprématie des côtes, tandis que leurs osts tentent de sécuriser les routes conduisant à Middenheim. La Bretonnie entière prend les armes, ses chevaliers et ses hommes d’armes marchent déjà à l’aide de leurs voisins assiégés. Les Comtes Vampires n’ont pas encore décidé qui ils allaient soutenir : ils ne peuvent tolérer que les forces du Chaos foulent leur terre natale, mais ils ont aussi l’occasion de conquérir les terres des hommes.

Les forces des autres nations poursuivent néanmoins leurs propres buts. En tant que général de l’une de ces armées, vous pouvez si vous le voulez reporter le résultat de vos batailles dans l’une des zones du monde de Warhammer abritant une campagne parallèle. Même si ces campagnes parallèles n’ont qu’une influence réduite sur le siège de Middenheim, elles aideront à revoir l’équilibre des forces dans le monde entier au moment où le siège finira. Lisez plus avant pour en apprendre davantage sur les trois campagnes parallèles qui auront lieu en même temps que la Tempête du Chaos.

Embuscade dans la Forêt de Loren.

Les elfes sylvains sont depuis des siècles un peuple isolé et sédentaire, qui n’aspire à rien de plus qu’à rester à l’écart des turpitudes du monde. Ils protègent ardemment leur territoire, et combattront quiconque en franchit les frontières. C’est précisément l’erreur qu’ont commise les hommes-bêtes. Certains traversent les terres elfes pour rejoindre la bannière d’Archaon, d’autres ne sont là que pour goûter au sang elfe. Seules les parties opposant les elfes sylvains aux bêtes du Chaos peuvent être enregistrées sur le site de bataille de la Forêt de Loren, mais elles peuvent aussi être enregistrées sur les sites de bataille de la campagne principale.

Tandis que la Tempête du Chaos fait rage dans tout le Vieux Monde, une guerre secrète éclate au cœur des forêts profondes. Les hommes-bêtes se rassemblent autour des pierres des hardes et se préparent à la guerre. Au sud des Montagnes Grises, au cœur d’Athel Loren, le royaume des elfes sylvains, les guerriers d’Orion font de même. Car des hordes de bêtes marchent vers le nord, attirées par le Chaos qui se déchaîne autour de Middenheim. En défendant leur territoire, les elfes sylvains défendent aussi l’Empire, car chaque homme-bête qu’ils abattent est un monstre de moins qui attaquera Middenheim.

Les elfes sylvains se battent non seulement pour défendre leurs foyers, mais aussi par haine. Les hommes-bêtes corrompent la forêt de leur présence, et apportent mort, maladie et destruction où qu’ils passent. Ceux-ci sont en maraude et risqueront tout pour rejoindre l’étendard d’Archaon dans sa lutte contre l’Empire. Les bêtes n’auront aucune pitié pour les elfes qui leur barrent la route, et elles en profiteront même pour régler de vieux comptes avec leurs ennemis ancestraux.

Elfes Sylvains

Les elfes d’Athel Loren se battront jusqu’à leur dernier souffle pour protéger leurs terres des envahisseurs, a fortiori s’il s’agit des créatures du Chaos. Bien que leurs actes ne soient motivés que par leur propre survie, ils aident sans le vouloir l’Empire, car la Forêt de Loren se dresse entre lui et les hommes-bêtes qui veulent l’attaquer.

Bêtes du Chaos

L’arrivée des hordes du nord fournit aux bêtes du Chaos l’occasion d’intensifier leurs raids contre l’Empire. Les événements de la Tempête du Chaos leur permettent également de poursuivre leur lutte contre leurs vieux ennemis d’Athel Loren

L’Invasion de Lustrie.

Morathi, en quête de pouvoir aussi bien pour son fils Malékith que pour le Culte de Slaanesh, a conduit ses armées vers le sud afin d’envahir les terres des hommes-lézards et de leur dérober les trésors et les artefacts qui y ont été rassemblés depuis des millénaires par les Prêtres-mages Slann. Les batailles opposant le Culte de Slaanesh ou les Elfes Noirs aux hommes-lézards peuvent se dérouler en Lustrie et être enregistrées sur le site de campagne parallèle de Lustrie. Les résultats de ces batailles peuvent autrement être enregistrés aux sites de bataille habituels de Tempête du Chaos.

Au sommet de la pyramide d’Hexoatl, le Prêtre-mage Mazdamundi a réagi à la menace d’invasion de Morathi, et une grande éclosion a commencé prépare. Une puissante armée d’hommes-lézards est sortie des portes d’Itza et traverse le fleuve Amaxon. Cette force a franchi la Chaîne de Sotek par le Gouffre du Condor, car des navires de Maraudeurs se massent autour des îles de la côte ouest de la Lustrie. Des cohortes de Saurus et de skinks marchent contre ces pillards, menés par un Prêtre-mage de la Cité.

Les vaisseaux des Maraudeurs et des elfes noirs ont déjà atteint les côtes occidentales. Bien que les hommes-lézards se soient préparés à l’invasion, un adversaire aussi pléthorique, capable de mener simultanément plusieurs attaques en différents points, est difficile à contenir. Certains des agresseurs ont déjà traversé les montagnes et s’apprêtent à attaquer Tlanxtla, établissant ainsi une tête de pont dans la jungle.

Des vols de Téradons et les pas des Stégadons agitent la jungle. Leur route les conduit depuis Tlanxtla à travers les Marais des Piranhas, vers le camp de base de Morathi sur l’Île des Amazones. Une guerre sauvage commence, alors que ces deux forces se livrent bataille. D’un côté, les elfes noirs du Culte de Slaanesh, avides de voler les trésors des Anciens, de l’autre les slanns, menant des milliers de stoïques guerriers à sang froid, déterminés à défendre leurs terres contre les envahisseurs.

De grands panaches de fumée obscurcissent déjà les cieux lustriens tandis que les adorateurs de Slaanesh conduisent leurs rituels impies. La bataille commence dans les faubourgs de Tlanxtla et à l’embouchure du fleuve, au nord de Quetza. Le combat s’annonce âpre, car bien que les forces de Morathi soient nombreuses et puissantes, les hommes-lézards utilise leur terrain natal pour lancer des embuscades meurtrières au cœur des lignes ennemies. Des skinks caméléons harcèlent constamment les colonnes des envahisseurs depuis le couvert des arbres, leurs fléchettes empoisonnées causant de lourdes pertes, tandis que les saurus forment une ligne de défense infranchissable.

Mazdamundi a de plus contacté télépathiquement les principaux prêtres-mages de Xlanhuapec pour leur intimer de préparer la défense de leurs pyramides. De nombreux elfes noirs et autres serviteurs plus sinistres du Culte du Plaisir ont déjà infiltré les jungles le long de la Côte du Scorpion, et lancent des raids pour s’emparer des reliques des hommes-lézards. Les Prêtres-mages de Xlanhuapec ont envoyé une importante armée dans les jungles, et sa progression est lente mais implacable : elle essaie de débusquer les pillards qui risquent autrement de s’en prendre aux cités-temples pour les affaiblir de l’intérieur.

La Reconquête des Terres Arides.

Les armées des Rois des Tombes ont chacune leur propre objectif. Certaines se sont rendues dans le nord pour attaquer ou défendre Middenheim, tandis que d’autres tentent de récupérer les territoires des Terres Arides qui appartenaient aux Nehekhariens voilà des millénaires. Tandis que les armées du Vieux Monde s’affrontent autour de Middenheim, les Rois des Tombes profitent de cette occasion pour étendre leur empire de morts-vivants. Toute bataille impliquant les Rois des Tombes peut être enregistrée sur le site de campagne parallèle des Terres Arides ou sur les sites de batailles habituels de Tempête du Chaos.

Dans les cités de Khemri et Numas, des légions mortes depuis bien longtemps s’agitent. Elles se regroupent dans de vastes salles, tandis que les fosses funéraires se vident à l’appel silencieux de Settra. Ce dernier, à présent éveillé après des années de sommeil, traverse les Marais de la Folie pour établir une jonction avec les troupes venues de la Mer de Fiel. Sa volonté est de reprendre les antiques territoires nehekhariens des Terres Arides aux mains des tribus orques qui s’y sont installées.

Une vaste migration de peaux-vertes entraînant des milliers d’entre eux vers le nord, dans l’espoir de rejoindre la bannière de Grimgor ou de quelque autre chef, a clairsemé leurs effectifs dans la région. Tandis que les orques vont jouer leur rôle dans le siège de Middenheim (qui est d’attaquer et d’aider les assiégeants dans une même mesure !), les Rois des Tombes en profitent pour frapper, afin de reprendre ce qui était jadis leur royaume.

Les armées de Settra ont avancé vers le nord, traversant le Détroit de Nagash puis la Mer de Fiel sur leur barges-tombeaux. Ces bâtiments gigantesques et silencieux transportent des chars, des géants d’os, des cavaliers et des légions de fantassins : une civilisation entière part en guerre.

Les légions de Settra ont ensuite franchi le Mont Brumeux et les Marais de la Folie sans en souffrir. De là, elles comptent charger au cœur des Terres Arides pour s’en prendre aux rares orques qui y résident encore. Une deuxième armée avance le long de la Rivière Aveugle, traversant le Roc du Dragon, et affronte les Gobelins de la Tribu de la Lune Crochue. La terre tremble, et le ciel s’emplit du gémissement des Charognards dans un chœur de mort et de vengeance. Les forces de Settra vont dévaster les Terres Arides telles une force de la nature, balayant les orques comme des grains de sable dans la tourmente.

Settra appelle ses guerriers morts-vivants et s’apprête à reprendre ses possessions des mains des vivants

Conclusion de la tempête

Tandis que la poussière des combats de Tempête du Chaos retombe à peine, Gavin Thorpe nous conte les ultimes affrontements de l’invasion d’Archaon. Valten est-il parvenu à vaincre le Seigneur de la Fin des Temps ?

Alors que les armées du Chaos se déversaient vers l’ouest, les hommes du Middenland et d’Ostland tinrent leurs positions avec courage et discipline. Ils livrèrent des combats d’arrière-garde organisés afin de couvrir la retraite des troupes, se servant au mieux des forteresses et des villes situées sur leur chemin et abandonnant les villages qui n’offraient pas d’avantage stratégique.

Ce furent les châteaux de la région qui s’avérèrent les plus efficaces pour ralentir les hordes d’Archaon à Bohsenfels, les mercenaires engagés par le Comte von Raukov se battirent vaillamment contre les guerriers de Tzeentch, leur bravoure servant d’exemple pour tous les défenseurs de l’Empire. Courroucé par l’échec de Melekh le Remodeleur, Archaon en personne vint le châtier, et le décapita sous les murs même de la forteresse. Conscient de ce que cela lui coûterait s’il venait à échouer à son tour, son fils mutant Cyspeth prit alors la tête de l’armée du dieu du changement.

Le Château Lenkster résista de nombreux jours aux assauts de Feytor, le dévot de Nurgle, mais ses défenseurs furent finalement décimés par les effluves pestilentiels répandus par le Seigneur de la Pourriture. Cependant , Fort Schippel se révéla inexpugnable et Feytor fut forcé d’abandonner le siège pour poursuivre vers Middenheim. La garnison du fort allait être une épine dans le pied des forces du Chaos, tendant des embuscades et harcelant l’armée de Nurgle alors que celle-ci tentait de rejoindre les troupes d’Archaon

Styrkaar, l’Élu de Slaanesh, envahit successivement les villes de Kurst et de Zundap avant d’être ralenti dans son avance en arrivant devant l’enceinte d’Hergig, la capitale du Hochland. Même s’il réussit enfin à briser ses murs à l’aide de ses alliés skavens, la défense acharnée du Comte Ludenhof lui avait coûté très cher, et une partie infime des forces du Prince des Plaisirs allaient pouvoir jouer un rôle dans la suite des événements. Khazrak le Borgne mena une attaque surprise sur Untergard, éparpillant ses défenseurs dans la confusion la plus totale. Toutefois, Archaon et ses généraux ne surent pas tirer parti de cette opportunité et ne s’engouffrèrent pas dans la brèche créée par les hardes du Seigneur des Bêtes. Khazrak dut finalement battre en retraite dans la forêt, d’où il continua par la suite à lancer des raids et tendre des embuscades aux armées impériales qui se dirigeaient vers la Cité du Loup Blanc. Pendant ce temps, le Seigneur de la Fin des Temps suivait la Route de la Vieille Forêt et rejoignit les armées d’Haargroth l’Ensanglanté à Krudenwald. Ce fut également là qu’arriva Grimgor Boit’ en Fer, décidé à prendre lui-même la ville afin de surpasser Archaon : il était pour l’instant déterminé à prouver sa valeur en atteignant Middenheim le premier. Be’lakor en personne apparut ce jour-là à la tête d’un ost démoniaque immense. Les trois généraux tentèrent de prendre l’ascendant sur leurs rivaux et leurs luttes intestines permirent à Boris Todbringer de retirer ses hommes vers la Cité du Loup Blanc. Après des semaines de combats sans merci, leurs forces saignées à blanc par la défense efficace mise en place par le Middenland, Archaon et ses lieutenants débutèrent enfin le siège de Middenheim. Leurs premiers assauts furent couronnés de succès et ne furent repoussés qu’au prix de lourdes pertes dans les rangs impériaux, ces derniers parvenant à reprendre de justesse les chaussées ouest et est lors de contre-attaques désespérées. Cependant, l’arrivée de renforts kislévites et bretonniens fit pencher la balance en faveur des défenseurs. Ces nouveaux arrivants attaquèrent depuis la forêt tandis que les régiments de Middenheim effectuaient des sorties dévastatrices. Peu à peu, les armées chaotiques étaient décimées et éparpillées. Grimgor et ses seigneurs de guerre orques prélevèrent également un lourd tribut parmi les troupes d’Archaon et les forcèrent à battre en retraite vers le nord. Au même moment, les armées de Karl Franz et de Valten se rapprochaient dans l’intention de venir briser le siège Alors qu’hommes, démons, elfes et nains s’affrontaient pour le contrôle du Middenland, un autre adversaire oeuvrait secrètement. Toujours prêts à tirer profit de la faiblesse de l’Empire, les skavens ourdissaient un plan diabolique. Dans le cadre du Projet Suprématie, les Seigneurs de la Ruine avaient mis de côté leurs rivalités et rassemblé leurs meilleurs guerriers afin d’accomplir leur plan retors. Selon les Technomages du Clan Skryre, l’Hémisphère Infernal, une machinerie alimentée par la Malepierre, était en mesure de détruire l’Ulricsberg et de faire s’effondrer l’intégralité de la ville. À l’insu des généraux qui commandaient à la surface les armées qui sillonnaient le Middenland et l’Ostland, les skavens étendaient chaque jour un peu plus leur empire souterrain. Ils prirent possession du moulin à vapeur abandonné de Zundap, tandis qu’à Middenheim les combats acharnés leur permirent d’infiltrer l’Ulricsberg sans difficulté et d’y amener l’Hémisphère Infernal.

Finalement, lors du soixante-deuxième jour de l’invasion d’Archaon, les armées de Karl Franz et de Valten arrivèrent à Middenheim et la Tempête se déchaîna.

Reconquête jour 1 - L’attaque de Karl Franz

Aux côtés de Karl Franz chevauchaient deux des plus grands héros de l’Empire : le Reiksmarshal Kurt Helborg et Ludwig Schwartzhelm, le Champion de l’Empereur. Helborg conseilla d’attaquer Archaon au plus vite pour ne pas lui laisser le temps de se réorganiser après les contre-attaques meurtrières lancées depuis la Cité du Loup Blanc. Le Reiksmarshal s’inquiétait que l’Élu parvienne à se retirer au nord et à se retrancher dans les ruines du Fort d’Airain. Si cela arrivait, il pourrait fortifier le château et l’utiliser comme base pour harceler l’Empire. Karl Franz approuva et donna le commandement de l’armée à Kurt Helborg.

Archaon s’était mis hors de portée des canons de la cité, non loin du village de Sokh, et attendait ses ennemis. Il savait que Valten et son armée de flagellants et de prêtres vertueux étaient proches, à l’est, et il résolut de détruire les deux osts qui lui faisaient face l’un après l’autre. S’ils parvenaient à s’unir pour attaquer, ses propres forces se retrouveraient encerclées et submergées par le poids du nombre.

Aux premières heures de l’après-midi, la Reiksguard mena la charge contre Archaon. Appuyés par des tirs de canon, les chevaliers bravèrent le bombardement magique des machines des nains du Chaos situées hors de Sokh, et s’enfoncèrent dans les rangs des serviteurs de Styrkaar. Menacé, Archaon contre-attaqua, s’en prenant non pas à la Reiksguard mais aux régiments d’infanterie qui la suivaient pour l’épauler. Pendant que le Seigneur de la Fin des Temps massacrait les soldats humains par centaines, Haargroth l’Ensanglanté coupait la retraite à la cavalerie. Seule la vivacité d’esprit de Helborg lui permit de comprendre le piège qui allait se refermer sur lui, aussi pressa-t-il son avantage, traversant les lignes ennemies et partant vers le nord.

Archaon laissa l’armée impériale se désengager, la sachant démoralisée après cette défaite face à un ennemi supposé battu. Le lendemain, il irait à l’est et attaquerait Valten pendant son approche.

Reconquête jour 2 - L’arrivée de Valten

Croyant qu’Archaon campait encore à Sokh, Valten et Luthor Huss haranguèrent leur armée pour la lancer sur les routes vers l’ouest. Hélas, peu après l’aube, alors que les milliers de leurs suivants se rassemblaient encore, Archaon frappa. Les énergies magiques libérées par Cyspeth et sa cabale de sorcier balayèrent la Vieille Route de la Forêt, telles un mur de feu multicolore qui brûla et corrompit tout sur son chemin. Soldats et montures fusionnèrent, arbres et rocs furent arrachés et s’abattirent sur les fidèles de Sigmar.

Voyant son armée en proie à la panique, Valten fit la seule chose qu’il pouvait concevoir : attaquer. Ignorant les sortilèges mortels, protégé par son armure de Gromril et les enchantements de Teclis, il chargea le centre de la horde d’Archaon. À sa suite, Huss et les derniers prêtressepréparèrentàcontrer la sorcellerie des champions de Tzeentch.

Il sembla tout d’abord que Valten était perdu, car il faisait face à une armée entière. Sans penser un seul instant à se replier, ignorant le moindre doute, il chevaucha jusqu’au coeur des lignes ennemies, Ghal Maraz étincelant dans sa poigne. La bande d’Archaon en personne, les Épées du Chaos, avança pour l’intercepter, mais le marteau de Sigmar les broya par dizaines et les dispersa.

Des hordes de flagellants déments s’engouffrèrent dans le sillage de l’Élu de Sigmar, sans se soucier des sorts qui clairsemaient leurs rangs. Les énergies des prières de batailles s’abattaient sur les troupes chaotiques, tandis que la puissance du Chaos même contre-attaquait, faisant jaillir du sol torturé des colonnes d’insectes carnivores et noyant les cieux sous une pluie de sang incandescent.

Au milieu du carnage et de cette débauche de magie, Valten se frayait un chemin à la recherche d’Archaon, mais il ne trouva que Kordel Shorgaar, le porteur de son étendard personnel, à la tête de la horde : l’Élu des Dieux n’était pas là. Valten lança Ghal Maraz vers la tête de son ennemi, mais ce dernier se servit de la bannière des Épées du Chaos pour bloquer le coup, la sombre magie qui l’animait annulant les pouvoirs du marteau. Le flux des combats gagna alors leur position et Shorgaar profita de la confusion qui s’ensuivit pour se replier et aller rejoindre son maître.

Dans les ténèbres, les pâles lueurs des feux des trois armées pouvaient être vues par chaque camp et, selon Karl Franz, le campement d’Archaon semblait bien plus petit que le sien. Le jour suivant, si les dieux le voulaient, Archaon serait écrasé et l’Empire serait enfin délivré de ses maléfices.

Reconquête jour 3 - De sombres guerriers

Impatient de voir la bataille enfin se terminer, Karl Franz ordonna à ses généraux de se mettre en marche dès l’aube en direction de l’armée d’Archaon, grandement diminuée. Alors que les soldats avançaient, les Canons Apocalypse vomirent une fois de plus leurs énergies malsaines, mais les défenseurs de l’Empire refusèrent de céder à la peur.

A l’est, les guerriers de Valten, réduits à quelques centaines d’hommes, se mirent également en marche, le champion de Sigmar et Luthor Huss à leur tête. Voyant cela, Archaon ordonna que les Canons Apocalypse bombardassent les forces de Valten, et leurs tirs souillèrent les airs de vapeurs empoisonnées. Au plus fort de ce déluge de feu, Valten fut touché par une décharge d’énergie pure qui déchiqueta son noble coursier elfique. Le visage brûlé par du Gromril en fusion et les cheveux noircis par la chaleur, Valten émergea néanmoins du cratère formé par l’impact et se remit en marche.

De l’ouest se mit à souffler une brise surnaturelle, et les nuages assemblés dans les cieux parurent se tordre de douleur sous la caresse impie d’une main invisible. Une ombre se forma dans les bois, s’étendant en direction de Middenheim et de cette ombre résonna des glapissements hideux. Un flot de paroles obscènes et de rires cruels portés par le vent sema la panique dans les rangs de l’armée de Karl Franz. Au-dessus de l’ost démoniaque Be’lakor s’éleva dans les airs, porté par des ailes de ténèbres. Étendant une main griffue en direction de l’Empereur, le Prince Démon donna l’ordre d’avancer pour couper l’armée impériale de celle d’Archaon et laisser ainsi les guerriers de Valten affronter seuls la horde du Seigneur de la Fin des Temps.

Comme pour aggraver la situation du Héraut de Sigmar, une nouvelle menace fit son apparition. Des guerriers orques se déversèrent sur le champ de bataille depuis les forêts au sud, directement sur les arrières de Valten. Grimgor, leur chef, massacrait les hommes par dizaines. Ignorant le péril vert, Valten et Huss rallièrent une poignée de combattants pour engager l’Élu des Dieux en personne.

Alors que la légion démoniaque était sur le point d’engloutir l’armée de Karl Franz, un rai argenté vint briser le flot ténébreux. Les lames de trois cents Maîtres des Épées de Hoeth décrivirent des arcs argentés pour s’abattre sur leurs adversaires sacrilèges. Malgré leurs incroyables compétences martiales, ils étaient cependant bien peu nombreux et bientôt les vagues incessantes de griffes et de crocs menacèrent à leur tour de les submerger. Au centre des lignes elfiques se tenait Teclis qui, entouré de ses meilleurs guerriers, déchaîna ses pouvoirs. Des flammes de pure énergie magique s’élevèrent du sol pour former une demi-sphère autour du puissant mage haut elfe. D’une intensité aveuglante, le feu se répandit alentours pour bannir les démons dans les Royaumes du Chaos. Une ombre s’attarda un moment sur le champ de bataille avant de s’évanouir, ultime vestige de la horde démoniaque.

Alors que le reste de son armée combattait les orques, Valten se dirigea vers les Épées du Chaos, à la recherche d’Archaon. Il trouva enfin sa Némésis, dominant ses guerriers sur sa Monture de l’Apocalypse. Les dévots du Chaos s’écartèrent pour permettre à Valten de s’approcher du Seigneur de la Fin des Temps. Brandissant Ghal Maraz, il chargea son adversaire. Le puissant marteau de guerre s’abattit sur le destrier d’Archaon qui explosa dans une gerbe de flammes.

Valten se prépara à achever son adversaire à terre, mais celui-ci libéra U’zuhl, le démon emprisonné dans la Tueuse de Rois. La lame rugissante rencontra l’armure de Gromril de Valten pour s’enfoncer profondément dans ses entrailles. Ébranlé par cette blessure, son coup dévia et le marteau s’abattit sur l’épaulière de l’armure d’Archaon.

Le Seigneur de la Fin des Temps se releva et frappa à nouveau, creusant une profonde entaille dans le plastron frappé du symbole de la comète à deux queues et envoyant Valten à terre.

À travers le sang qui s’écoulait de l’horrible blessure, la marque de naissance de Valten était clairement visible et à ce spectacle Archaon sembla hésiter, la Tueuse de Rois feulant d’impatience dans sa main. Luthor Huss en profita pour charger l’Élu des Dieux et son marteau de guerre fit jaillir des étincelles lorsqu’il rencontra l’armure du Chaos d’Archaon. Un deuxième coup porté à la tête fit vaciller ce dernier, mais le troisième coup n’atteignit jamais sa cible, car le Seigneur de la Fin des Temps leva son bouclier pour parer l’attaque. Désarmé par la violence du choc, Huss fut projeté dans les airs par Archaon. Le duel fut interrompu par l’arrivée d’un nouveau protagoniste, annoncé par le vacarme d’un corps à corps féroce.

Soudain, Grimgor écrasa son front vert sur la visière d’Archaon. Derrière lui, ses Durs à Kuir affrontaient les Chevaliers du Chaos. Les orques avaient massacré les guerriers de Valten pour parvenir jusqu’à Archaon, car Grimgor avait compris que vaincre le puissant champion du Chaos était le seul moyen de prouver sa valeur aux yeux de Gork. Le premier coup de l’orque arracha une portion du bouclier d’Archaon, ce qui le fit reculer.

Une fois de plus, la Tueuse de Rois laissa éclater sa rage, mais Grimgor arrêta sans peine l’attaque de sa hache magique. Le seigneur de guerre orque noir fit sauter la lame démoniaque des mains d’Archaon d’un puissant coup de pied puis frappa deux fois à la tête du plat de Gitsnik, avant de poser le fil de sa hache en travers de la gorge d’Archaon. L’orque noir recula d’un pas et rugit en direction des cieux "Grimgor cé l’meilleur !"

Une puissante clameur couvrit alors le vacarme des combats lorsque les orques hurlèrent le nom de Grimgor. Celui-ci leva son arme au-dessus de sa tête et rugit à nouveau. Ayant prouvé sa supériorité, le seigneur de guerre et sa horde barbare prirent la direction du sud, leurs cris de victoire se faisant entendre longtemps après leur départ.

Entre temps, Luthor Huss avait repris ses esprits et après avoir retrouvé son cheval, il y plaça Valten. Quittant les combats, il partit pour le temple de Shallya à Middenheim. Bien que grièvement blessé, il refusa de se faire soigner avant Valten. C’est seulement lorsque l’abbesse vint lui annoncer qu’il vivait encore que Luthor céda à la douleur. Son corps fut emmené par Volkmar, qui avait quitté son lit à l’annonce de leur arrivée. Les forces d’Archaon se replièrent quant à elles vers Sokh, abandonnant les Canons Apocalypse pour préparer la bataille qui s’annonçait.

Reconquête jour 4- L’attaque des von Carstein

En dépit des renforts venus de Frote, il ne restait à Archaon que quelques milliers de combattants. A l’avant de l’armée se tenaient les disciples de Khorne d’Haargroth, qui hurlaient insultes et malédictions à l’adresse des soldats de Karl Franz en approche. Même si la supériorité numérique de l’Empire était évidente, Kurt Helborg avait prédit que la victoire ne serait pas aisée, car ils allaient affronter les vétérans de la campagne, des hommes aguerris après des mois de combats, accompagnés de monstres terrifiants.

Peu avant midi, l’artillerie impériale commença à bombarder Sokh et de lourds projectiles s’abattirent sur le village. En dépit des promesses de Karl Franz de compenser les villageois pour la perte de leurs biens, de nombreux civils furent contraints par la force à ne pas invectiver les servants des canons.

Les pièces d’artillerie se turent après une heure : déjouant la surveillance de Boris Todbringer, Khazrak le Borgne s’était infiltré dans les bois d’où il attaqua l’artillerie. Un affrontement déséquilibré avait lieu autour des emplacements et l’on pouvait entendre des salves de tirs répondre aux hurlements des Shaggoths. Sachant que ses chevaliers ne seraient pas à leur avantage dans les rues de Sokh, Karl Franz les envoya soutenir l’artillerie, tandis que l’infanterie s’élançait vers le village.

Ar-Ulric et un contingent de Gardes Teutogens menaient l’attaque et ils se jetèrent sur la horde d’Haargroth. Appelant son dieu tutélaire à l’aide, Ar-Ulric frappait de gauche et de droite. Haargroth faisait des ravages parmi les Teutogens, décapitant ses infortunés adversaires, son énorme hache découpant indistinctement armure, chair et os.

Une trentaine de crânes avaient déjà été offerts à Khorne lorsque Valgeir s’interposa. Il abattit son arme sur le heaume du champion de Khorne puis le frappa violemment à la poitrine. Hurlant une prière à son dieu, il enfonça profondément la hache-marteau de Skoll dans le crâne de son adversaire, mettant ainsi un terme à ses tueries.

Les combats étaient extrêmement violents dans les rues de Sokh, où la discipline impériale était inutile face à la sauvagerie des nordiques. Au milieu de l’après-midi, les soldats impériaux démoralisés commencèrent à battre en retraite, incapables de gagner un quelconque avantage significatif dans le village. Les cieux s’assombrissaient peu à peu, emplis de noirs nuages parcourus d’éclairs surnaturels, annonciateurs de nouveaux maléfices.

L’est résonnait de sons inquiétants et les éclairs laissaient entrevoir l’éclat du métal et de l’os poli parmi les ténèbres. Une lueur d’un rouge maladif s’étendit, révélant les rangs décrépits des armées de Sylvanie. D’antiques bannières bruissaient sous une brise stygienne tandis que des centaines de guerriers se tenaient immobiles. A leur tête, chevauchant une monture spectrale dont les yeux morts brûlaient d’une lueur maléfique, se trouvait Mannfred von Carstein, entouré de sycophantes vampiriques et d’une cabale de vils nécromants.

Mettant pied à terre, le pâle suzerain de Sylvanie s’avança de quelques pas et prononça les premières syllabes d’un puissant sort d’invocation. L’air autour de lui tourbillonna lentement et le chant de ses acolytes se fit plus fort. En une dernière incantation, Mannfred joignit ses mains au-dessus de sa tête, accompagné par un assourdissant bruit de tonnerre. Des éclairs illuminaient le champ de bataille, et là où la foudre s’abattait, l’intense lueur persistait quelque temps. Quatre jours après le début des combats, des guerriers morts avaient peu à peu commencé à se relever. Leur nombre ne cessait de croître et des guerriers du Chaos reprenaient leurs haches et leurs masses, tandis que des hallebardiers impériaux se saisissaient à nouveau de leurs armes.

L’invocation continuait à grossir leurs rangs et l’armée des morts envahissait Sokh en massacrant tous les êtres vivants sur son passage. Face à cette terreur surnaturelle, l’armée d’Archaon pris la fuite et les rares survivants se dirigèrent prestement vers le nord. Middenheim était sauve et Valten hors de portée : le Seigneur de la Fin des Temps avait échoué. On ne sait pas vraiment à quel moment il quitta le combat, mais on pense qu’il se dirigea vers les Monts du Milieu, peut-être vers les ruines du Fort d’Airain.

Une fois l’armée du Chaos anéantie, Mannfred avait envoyé son ost vers la Cité du Loup Blanc. Tandis que l’armée pétrifiée de peur de Karl Franz se rassemblait au pied du viaduc est, un personnage isolé chevaucha hors des lignes des morts-vivants : Mannfred en personne, son cauchemar fit halte à quelques enjambées de Karl Frantz qui était juché sur Griffe Mortelle, son griffon de guerre. L’Empereur était encadré par son champion, Ludwig Schwartzhelm, et le Capitaine de la Reiksguard , Kurt Helborg. La voix du vampire couvrait le tumulte de la tempête : "mon maître avait fait une proposition à votre ancêtre. Je vais vous faire la même : abandonnez-moi la ville et vous aurez la vie sauve. Résistez et j’offrirai une éternité de servitude à votre dépouille mortelle."

Des rangs de troupes serrés de l’armée impériale, un homme marcha à la rencontre du Seigneur Vampire. Le haut de son crâne chauve reflétait les éclairs zébrant le ciel et sa longue moustache flottait dans le vent. Les bras croisés dans un geste de défi, et avec un froncement de sourcil sévère, Volkmar soutint le regard de Mannfred : "Il y a presque cinq cents ans de cela, mon illustre prédécesseur a occis un monstre tel que vous. Ce haut fait d’armes peut être renouvelé !"

Mannfred scruta le visage buriné du chef du culte de Sigmar et y décela la même résolution qui avait poussé le Grand Théogoniste Wilhelm à se jeter du haut des remparts d’Altdorf en entraînant Vlad von Carstein dans sa chute. Des pieux de défense disposés en contrebas les avaient empalés tous deux.

Mannfred songea aussi à ses terres et aux escarmouches l’opposant aux forces de Vardek Crom qui continuaient de lancer des raids depuis les montagnes à l’est. Avec un grognement de rage, il fit demi-tour et son armée trépassée le suivit d’une démarche traînante.

À la tombée de la nuit, les champs et les forêts qui entouraient Middenheim avaient retrouvé leur quiétude. Pour la première fois depuis plus de trois interminables mois, les bruits de la guerre s’étaient tus.

La bataille pour Middenheim était enfin terminée et avait été remportée par les fils de Sigmar.

Epilogue

Les ravages causés par la horde d’Archaon avaient répandu la misère et la mort sur l’Ostland, le Hochland et le Middenland. Des dizaines de milliers d’indigents mourraient de faim, leurs champs piétinés ou brûlés et leurs maisons en ruine. Confrontés à l’horreur du Chaos, nombreux furent ceux à perdre la raison, et les forêts grouillaient de soldats et paysans ayant renié leurs dieux et pactisé avec les forces du Chaos dans un élan pitoyable destiné à préserver leurs misérables vies.

Bien que Middenheim fût sauve, au prix de grands sacrifices, et que la horde d’Archaon eut été défaite et dispersée, les restes de cette grande armée rodaient toujours au nord de l’Empire. Zundap était envahie par la vermine skaven et l’ancien moulin à vapeur avait été converti en un terrier maléfique, grouillant de créatures apparentées aux rats, dont les ramifications s’étendaient loin dans de multiples directions. Le Fort d’Airain était une image pervertie de sa splendeur passée, ses sombres recoins dissimulant des mutants aux formes multiples et ses salles en ruine abritant les guerriers des sombres puissances.

Middenheim elle-même avait été endommagée par les canons Apocalypse des élus du Chaos et ses chaussées croulaient sous le poids des cadavres. Au plus profond de l’Ulricsberg, l’hémisphère infernal des skavens absorbait lumière et énergie pour sa future détonation. Les tunnels et les égouts étaient pleins de rats bipèdes et quadrupèdes fuyant le lieu de la future explosion et des escarmouches éclatèrent entre eux et les égoutiers, ou les aventuriers ayant eu vent des rumeurs de la machine apocalyptique enfouie sous les fondations de la ville.

Dans une explosion de lumière verdâtre, l’hémisphère infernal inonda les tunnels dune vague d’énergie mutatrice atroce. Mais l’étrange machine n’explosa pas totalement. Hommes et skavens furent écorchés vifs, leur corps fondit, leur peau se fissura, se craquela et pourrit instantanément sous l’effet des énergies funestes. Les pierres se liquéfièrent, ouvrant de nouvelles cavernes tout en condamnant d’antiques tunnels. Bien que son pouvoir eût été libéré, l’Hémisphère Infernal n’avait pas vraiment explosé, et était à présent inerte, attendant d’être réactivé, caché au plus profond du labyrinthe des nouveaux tunnels.

Mais alors que s’estompait la menace d’Archaon et de ses fidèles, un nouveau danger guettait l’Empire : le schisme. Valten reposait dans le temple de Shallya, Luthor Huss veillant sur sa guérison, et c’est à ce moment que le Grand Théogoniste Johann Esmer se rendit à Middenheim. Volkmar était revenu, mais il était peut-être corrompu par les fluides chaotiques qui avaient permis sa résurrection, aussi certains lui demandaient de se retirer définitivement et de bénir son successeur, tandis que d’autres exigeaient sa restauration.

Les rares survivants de l’armée de Valten, essentiellement des flagellants fous qui en avaient trop vu et des prêtres-guerriers avides de combat, commencèrent à s’agiter autour de la Cité du Loup Blanc, exigeant le départ d’Esmer. Dans la foulée, le clergé d’Ulric demanda une réforme au niveau de l’organisation des élections impériales. Les vieilles disputes ressurgissaient dans le sillage de la guerre.

Et au coeur de cette tourmente croissante, une polémique entourait Valten. Ses partisans voulaient le voir monter sur le trône en tant que nouvel Empereur, ses détracteurs continuaient de contester sa divinité, clamant que la grave blessure subie des mains d’Archaon ne prouvait que trop bien sa simple humanité. L’Empire était désuni, ses armées affaiblies, et Karl Franz savait qu’il devait réinstaurer la loi et l’ordre rapidement : pillages, lynchage et cultes ténébreux recommençaient à apparaître dans tout le Middenland. La situation ne pouvait qu’empirer si personne n’agissait au plus vite.

L’Empereur décida de consulter ses conseillers, au nombre desquels se trouvaient Volkmar le Sévère et Johann Esmer, et ce en dépit de la rivalité qui les opposait désormais, afin de décider quoi faire du jeune Valten. Karl Franz était toujours partagé entre son devoir et le désir bien humain de prolonger son règne. Il répugnait à laisser Valten monter sur le trône, conscient que ce dernier n’était absolument pas un homme d’état, mais l’en empêcher aurait signifié traiter Huss de menteur, car si Valten était bel et bien un avatar de Sigmar, il se devait de diriger l’Empire comme le véritable Sigmar l’avait fait des millénaires auparavant.

Le Grand Théogoniste Johann Esmer et le Comte Électeur Boris Todbringer demandèrent à l’Empereur trois jours pour réfléchir mûrement à la situation et à ce qu’il convenait de faire. Karl Franz les leur accorda facilement, car tout ce qui pouvait prévenir une guerre civile devait être tenté.

Au matin même du deuxième jour de ce délai, l’Empereur Karl Franz reçut une triste visite. Il s’agissait de Luthor Huss, qui serrait le marteau de Sigmar dans ses bras en pleurant. Lorsque l’Empereur interloqué lui demanda ce qui s’était passé, Huss répondit dune voix brisée par la douleur que Valten avait été traîtreusement assassiné. Lorsqu’il lui avait rendu visite ce matin pour s’inquiéter de son état de santé, il avait trouvé le Héraut de Sigmar gisant inerte sur son lit, un poignard à la lueur verdâtre planté dans le corps.

Abasourdi et confus, Karl Franz se rendit au Temple de Shallya pour se rendre compte par lui-même de ce qui s’était passé. Des Gardes Teutogen interdisaient l’accès au bâtiment, mais l’Empereur les écarta d’un geste de la main afin de pénétrer dans la chambre où reposait Valten. De celui-ci il n’y avait plus traces, quoique le sol et les murs fussent tachés de sang. Un symbole sanguinolent avait été gravé sur le mur, un triangle grossier et balafré.

Huss demanda ce qu’il devait faire, et interrogea les gardes sur ce qu’il était advenu du corps de Valten, mais ils furent incapables de lui répondre. L’Empereur, prenant le légendaire Marteau de Sigmar des mains du prophète, contempla à nouveau la scène et lui répondit.

"Vous irez parmi le peuple et annoncerez que Sigmar nous a quitté, comme il le fit voici des siècles. Apportez l’espoir aux gens désemparés en cette heure sombre, et ne trahissez pas leur foi et l’espoir qu’ils ont placé en vous. Dites-leur que Sigmar m’a laissé son marteau en signe de confiance. Dites-leur que vous êtes toujours son prophète et que vous guetterez son retour lorsque nous aurons de nouveau besoin de lui, quand les ténèbres seront sur nous une fois de plus."

Partie 1 : Informations sur la Tempête du Chaos

Partie 2 : Compte rendu de batailles

P.-S.

Toutes les informations proviennent du site web officiel Tempête du Chaos

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